Kirjalliset äänestysselitykset Dominique BILDE

J'ai voté contre la décharge 2022 de la Commission européenne en raison de divergences importantes dans le calcul du taux d'erreur, d'une augmentation préoccupante de la dette et de décisions politiques discutables de la part de la Commission. Le taux d'erreur de 4,2 % signalé par la Cour des comptes européenne contraste fortement avec le taux de 1,9 % de la Commission, ce qui met en évidence de graves problèmes de transparence. L'augmentation de la dette de l'UE représente un risque pour la stabilité financière. En outre, les décisions politiques générales prises par la Commission, notamment en ce qui concerne l'achat des vaccins COVID-19, manquent de transparence et suscitent des doutes quant à leur bien-fondé, ce qui justifie encore davantage la nécessité de mesures plus strictes en matière de transparence.

Dans la décharge pour l'année 2022, le budget du Parlement européen a augmenté pour atteindre un montant sans précédent de 2,16 milliards d'euros, soit une hausse de 4,7 % par rapport à l'année précédente, reflétant une empreinte fiscale toujours plus importante pour les contribuables. L'allocation et l'utilisation de ces fonds soulèvent des inquiétudes, particulièrement mises en évidence par la stratégie immobilière coûteuse et discutable du Parlement. En outre, la suggestion de la résolution d'interrompre les sessions à Strasbourg franchit une ligne rouge pour moi. J'ai voté contre.

J'ai voté contre la décharge 2022 de la Cour de justice de l'Union européenne. Ma décision est motivée par de sérieuses préoccupations concernant la structure et l'indépendance de la Cour. Le système actuel ne comporte pas de double degré de juridiction, une norme dans tout État démocratique, ce qui porte atteinte aux principes démocratiques essentiels de la justice. Cette structure constitue une menace importante pour la souveraineté et l'indépendance judiciaire des États membres de l'UE, et il est donc impératif de s'opposer à la poursuite de ce cadre judiciaire défectueux.

J'ai voté en faveur de la décharge de la Cour des comptes européenne (CCE) pour l'exercice 2022. La CCE, connue pour sa rigueur et son indépendance, est essentielle pour garantir l'intégrité financière de l’UE en vérifiant que les fonds sont correctement gérés et dépensés. Ses rapports sont très utiles, car ils fournissent des informations détaillées qui facilitent considérablement nos interventions en mettant en évidence les écarts budgétaires.
Ce vote soutient les efforts continus de la CCE pour améliorer la gestion financière dans l'ensemble de l'Union et souligne la nécessité d'une plus grande transparence en ce qui concerne les budgets de l'Union européenne.

J'ai voté contre la décharge du Comité économique et social européen (CESE) pour son budget 2022. Cette année encore, le Comité a fait preuve de dépenses excessives, y compris des investissements inutiles et des rénovations coûteuses. En outre, la production politique du CESE reflète souvent des influences partiales plutôt que des conseils impartiaux, ce qui remet encore plus en question la valeur et l'intégrité de ses contributions aux procédures législatives.

J'ai voté contre la décharge du Comité des régions pour le budget 2022. L'implication croissante du Comité dans le processus législatif, souvent au détriment de la souveraineté nationale, et son style opérationnel politiquement chargé soulèvent des préoccupations importantes. En outre, le budget a connu une augmentation continue qui semble excessive et non justifiée par les résultats. Les pratiques décrites dans la résolution sur la décharge suggèrent une mauvaise utilisation des ressources, contribuant à un gaspillage financier inutile.

J'ai voté contre la décharge 2022 du Parquet européen. Mon opposition est fondée sur l'augmentation considérable du budget, qui a presque doublé par rapport à l'année précédente pour atteindre 51,2 millions d'euros. Cette agence est dotée de ses propres pouvoirs judiciaires, ce dépassement ne porte pas seulement atteinte à la souveraineté des États membres de l'UE, mais étend également son mandat à des domaines tels que la surveillance politique des partis nationaux, ce qui pourrait avoir un impact disproportionné sur les nations sans surveillance du Parquet Européen, créant ainsi des inégalités dans l'ensemble de l'Union.

J'ai voté contre la résolution sur l'exécution du budget des agences de l'UE pour 2022 en raison de préoccupations importantes concernant la gestion financière et la transparence. Avec un budget qui a atteint 3,471 milliards d'euros, soit une augmentation de 8,2 %, la multitude des agences conduit souvent à des efforts redondants qui pourraient être gérés plus efficacement au niveau national. La Cour des comptes européenne a signalé des problèmes persistants tels que des irrégularités dans la passation des marchés et des reports de fonds excessifs. Mon vote souligne la nécessité de réexaminer le bien-fondé des multiples agences dont les fonctions se chevauchent.

Depuis longtemps, je dénonce le manque de transparence et les modes de fonctionnement illisibles du Parlement européen pour les citoyens. Un constat partagé qui a fait l’objet de plusieurs réunions afin de trouver des pistes pour améliorer le fonctionnement interne de cette institution où siègent des députés directement élus par les peuples. Qu’il s’agisse de nouvelles pistes permettant d’accentuer le contrôle budgétaire afin de bien nous assurer des dépenses de l’argent des contribuables français, ou le mode de fonctionnement de la plénière pour permettre à chacun d’y défendre ses positions. J’ai donc voté favorablement ce texte qui est le fruit d’un travail auquel mon Groupe a été associé.

Il s’agit du premier texte du Pacte Asile et Migrations. J’ai décidé de voter CONTRE car je refuse catégoriquement que la question de la fixation de l’asile. En voulant fixer le nombre de migrants à accueillir par chacun des États-membre, l’Union européenne cherche en réalité à rendre impossible toute décision de refus d’asile. C’est évidemment un appel d’air considérable qui est ainsi proposé. En réalité, l’idée d’harmoniser totalement la question rendra impossible pour la France ou pour un autre pays de sortir de ce carcan juridique. C’est donc un piège qui nous est tendu : j’ai par conséquent dit non !