L’Union européenne et la mémoire de l’Holocauste

Briefing 23-01-2020

L'Holocauste fut la persécution et l'extermination systématiques et cautionnées par l'état de Juifs que le régime nazi et ses collaborateurs ont cherché à anéantir, en même temps que d'autres groupes persécutés, tels que les Roms et les Sinti. Le régime nazi mit en place dès 1933 une politique de spoliation, de discrimination d’État et de persécution des Juifs, puis de pogroms et de déportation de masse vers des camps de concentration. Cette politique fut ensuite étendue à tous les territoires et États qu’il dominait en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Les exécutions sommaires de masse («Shoah par balles») et les camps d’extermination en furent l’aboutissement. Les bourreaux furent jugés lors du procès de Nuremberg en 1945-1946, mais le tribunal préféra les inculper pour crimes contre l’humanité plutôt que pour génocide. Ce n’est qu’en 2005, à l’occasion du 60e anniversaire de la libération d’Auschwitz, qu’une résolution de l’Organisation des Nations Unies désigna le 27 janvier comme journée internationale de commémoration de l’Holocauste, aussi appelée «Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste». Dans l’Union européenne, de nombreux programmes sont destinés à perpétuer la mémoire de ces tragédies ayant marqué l’histoire du continent. Le Parlement européen, dès 1995, adopta des résolutions rappelant le devoir de mémoire non seulement par des commémorations, mais aussi grâce à l’éducation. En novembre 2018, l’Union européenne devint un partenaire international permanent de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH). La présente note d’information constitue une version mise à jour de celle de janvier 2018.