Tester la résilience de l'Union bancaire

Étude 25-04-2016

Le présent "rapport sur le coût de la non-Europe" examine la solidité du cadre de l'Union bancaire selon différents scénarios de crise et détermine le coût de l'absence de nouvelles actions européennes dans ce domaine. Selon l'étude, les gains potentiels apportés par un renforcement de l'Union économique et monétaire seraient considérables en cas de nouvelle crise financière ou de nouvelle crise de la dette publique. L'étude conclut que le cadre réglementaire actuellement proposé pour l'Union bancaire présente des lacunes concernant les réserves et les ressources prévues pour neutraliser l'incidence systémique d'une nouvelle crise. Le rapport démontre notamment que même si l'architecture de l'Union bancaire prévue pour 2023 était déjà en place à ce jour, des opérations de sauvetage financier à la charge du contribuable européen seraient dans cette éventualité encore nécessaires. Les coûts d'un choc financier de moyenne ampleur dans la zone euro équivaudraient à une perte cumulée du PIB de 1 000 milliards d'euros (soit environ -9,4 % du PIB), à la destruction de 1,91 million d'emplois et à une augmentation de la dette publique de 51,4 milliards d'euros. En supposant qu'un tel choc survient tous les dix ans en moyenne, les coûts annualisés se monteraient potentiellement à environ 100 milliards d'euros de perte de production par an et à la suppression de 190 000 emplois par an. La mise en œuvre de mesures à l'échelle de l'Union permettrait de réduire considérablement la probabilité de chocs financiers et de limiter leur incidence sur l'économie réelle. Ce rapport sur le "coût de la non-Europe" attire l'attention sur les faiblesses de l'architecture actuelle de l'Union bancaire et recense des choix stratégiques pour y remédier.