Journée internationale du fact-checking: lutter contre le virus de la désinformation sur le COVID-19 

Communiqué de presse 
 
 

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  • La désinformation menace la santé des citoyens et la démocratie 
  • Les fausses informations proviennent aussi d'acteurs proches de la droite alternative américaine, de la Chine et de la Russie 
  • Le site web de l'UE réfute les mythes les plus courants liés à la pandémie 
Le fact-checking est devenu essentiel pour contenir la pandémie de COVID-19. ©TheVisualsYouNeed/AdobeStock  

L’épidémie du coronavirus entraîne la diffusion de fausses nouvelles et de désinformation, ce qui entrave les efforts visant à contenir la pandémie.

Aujourd'hui, 2 avril, Journée internationale du fact-checking (vérification des faits), le Parlement contribue à sensibiliser aux dangers de la désinformation, non seulement pour la santé des citoyens mais également pour la démocratie.


Alors que de nombreuses personnes se battent jour et nuit pour sauver des vies du coronavirus, les organisations de santé et les professionnels du fact-checking découvrent une face cachée de la pandémie: des organisations et des individus exploitent la crise à des fins de manipulation politique ou commerciale, au lieu de soutenir ceux qui sauvent des vies.


Les institutions de l'UE ont mis en garde à plusieurs reprises contre les risques liés aux tentatives de désinformation et aux escroqueries. Afin d'étayer les informations factuelles et fiables, une page web conjointe de l'UE a été créée sur la réponse de l'Europe au coronavirus. Elle permet par ailleurs de réfuter les mythes les plus courants liés à l'épidémie de COVID-19.


Selon un rapport du groupe de travail contre la désinformation du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), EUvsDisinfo, certaines fausses déclarations proviennent d'acteurs proches de la droite alternative américaine, de la Chine et de la Russie. Dans ces cas, l'objectif est politique, à savoir saper l'Union européenne ou faire naître des changements politiques.


Le vice-président du Parlement européen, Othmar Karas (PPE, AT), a déclaré: "Les fausses allégations sont faciles à vérifier. Les preuves de la solidarité de l'UE sont faciles à trouver. L'UE a des pouvoirs formels très limités en matière de santé, mais les États membres et l'Union dans son ensemble cherchent des solutions pour aider les victimes de la crise. En ce moment même par exemple, des professionnels de santé allemands s'occupent de patients atteints du COVID-19 qui arrivent d'Italie ou de France par avion. La Tchéquie a envoyé 10 000 combinaisons de protection en Italie et en Espagne. L'Autriche et la France ont envoyé des millions de masques en Italie."


"La semaine dernière, les eurodéputés ont adopté à la quasi-unanimité des mesures d'urgence visant à libérer des fonds pour aider les pays de l'UE à financer les soins de santé et l'aide médicale ainsi qu’à prévenir la propagation de la maladie. Les autres institutions de l'UE travaillent également sans relâche pour trouver des moyens efficaces et rapides de soutenir les victimes de cette crise, qu'il s'agisse de malades, de professionnels de santé ou de personnes ayant perdu leur emploi ou leur revenu en raison de la crise."


La vice-présidente Katarina Barley (S&D, DE) a souligné que "dans une période comme celle que nous traversons, les vies dépendent de la façon dont nous tous écoutons les autorités sanitaires, et la propagation de mensonges ou la remise en question de la vérité deviennent encore plus dangereuses. Il est essentiel que les institutions continuent à coopérer étroitement avec les plateformes en ligne, en les invitant à promouvoir les sources faisant autorité, à rejeter les contenus jugés faux ou trompeurs et à retirer les contenus illégaux ou qui pourraient causer un préjudice physique.


Le Parlement lance une campagne pour soutenir la réponse de l'UE à la crise et pour montrer à nos citoyens que ce continent est rempli d’Européens qui se battent côte à côte contre le COVID-19."


Elle a également appelé chacun à faire particulièrement attention aux tentatives de désinformation en ligne: "Aujourd’hui, en cette journée internationale du fact-checking, nous souhaitons rappeler à tous l’importance du fact-checking et nous partageons des astuces dans toutes les langues. Tout comme nous respectons la distanciation sociale et nous nous lavons les mains, nous avons le devoir de stopper la propagation de faux conseils et d’histoires manipulatrices."


Le vice-président Karas a ajouté: "Dans une crise comme celle-ci, la vérification des faits, ce n’est pas jouer au sage qui prend plaisir à corriger ceux qui font des erreurs, mais c’est notre devoir civique de protéger les citoyens européens et la société démocratique que nous avons créée."