L'emploi et le bien-être social des demandeurs d'asile et des réfugiés: Sélection d'États membres de l'Union

Analyse approfondie 03-12-2015

Les différentes normes d'accueil des demandeurs d'asile et de traitement des bénéficiaires de la protection internationale seraient selon certains à l'origine de déplacements à l'intérieur de l'Union, qui pèseraient sur les États membres proposant de meilleures normes d'accueil. La législation de l'Union vise à garantir que tous les États membres de l'Union offrent des normes d'accueil comparables, afin de garantir les droits fondamentaux des demandeurs d'asile et des réfugiés et d'empêcher l'"asylum shopping". Les États membres demeurent toutefois compétents pour fixer la valeur des prestations matérielles qu'ils concèdent. L'analyse des règles et des pratiques de huit États membres de l'Union en matière d'accès à l'emploi et d'aide sociale pour les demandeurs d'asile et les réfugiés révèle des différences entre les normes appliquées par ces pays. Cependant, de manière générale, les différents niveaux des prestations concédées aux demandeurs d'asile correspondent aux différents niveaux de vie des États membres concernés. Un certain nombre d'obstacles pratiques limitent l'application effective du droit de travailler pour les demandeurs d'asile et les réfugiés, ces obstacles étant communs à tous les États membres. Pour améliorer l'intégration des demandeurs d'asile dans les États membres, il sera important de leur faciliter l'accès aux marchés du travail et d'évaluer les effets de la tendance actuelle à la réduction des périodes d'attente avant leur accès complet à ces marchés.