Tendances de la biometrie

Analyse approfondie 28-09-2006

L’improvisation, les finances et l’industrie orientent les tendances dans les politiques et dans les choix émergents. Les opinions des 25 Etats membres de l’UE divergent au sujet du choix de la biométrie, des cartes d’identité et des passeports, de l’interopérabilité, du format, de la durabilité des documents, de l’étendue technique de la technologie y étant associée (y compris les lecteurs de documents, la formation du personnel), des codes de pratique relatifs à la qualité, de la capacité et de l’intérêt pour les mesures destinées à combattre l’action d’initiés malveillants. Il y a un décalage entre la rhétorique du gouvernement et sa pratique. On affirme que la protection des données est essentielle, mais une attention inadéquate semble être consacrée à la lutte contre les risques de fraude, y compris la délocalisation vers des entreprises du secteur privé à l’intérieur de l’Etat ou vers des Etats tiers. La délocalisation représente une sérieuse menace. Une évaluation correcte des risques et l’introduction de puissants contrôles démocratiques appropriés sont essentielles à la réussite du programme de La Haye. Les revendications de la biométrie sont mal communiquées, les normes douces regorgent de contrôles faibles et de niveaux de connaissance inadéquats au sujet des technologies respectives et des possibilités qu’elles ouvrent. Les parlements nationaux avec un PE puissant doivent garantir la responsabilité et la légitimité. Il existe un besoin urgent de directive cadre sur la protection des données afin de faire appliquer la loi avant de réaliser le principe de disponibilité et d’interopérabilité étendue, et afin de présenter un modèle européen sur la gouvernance électronique biométrisée.